C’est avec une émotion non dissimulée que j’achève la traduction de ces 333 pages. Les yeux me brûlaient à la traduction des derniers mots et pour une fois, ce n’était pas parce que j’étais excédée. À la dernière seconde, je me suis rendue compte qu’en dépit de l’horrible et pesante besogne… Je n’avais pas hâte d’en finir. En réalité, j’ai plutôt l’impression que tout ne fait que commencer.
Certains d’entre vous sont arrivés en cours de route, mais pour la grande majorité, vous êtes là depuis le début. Si le site et la page sont encore debout, c’est uniquement grâce à vous. Combien de fois ai-je eu envie de tout supprimer, de tout abandonner, combien de fois me suis-je dit que tout ça ne servait à rien. Les résultats n’étaient pas là, Hachette n’était pas satisfait, quant à moi, j’avais la terrible et horripilante sensation… De brasser du vent. Nos espoirs européens d’avoir une version espagnole et allemande ont été étouffés dans l’oeuf. La version anglaise n’a de cesse que de me poser les mêmes questions encore et encore un peu plus chaque jour. Le fait est qu’à présent, il ne reste plus que moi. Nadia a quitté le navire depuis un long moment et sans elle, animer la version anglaise est bien trop chronophage. Disons-le, d’un point de vue purement interactif, vous êtes les seuls à avoir stimulé mon envie de continuer. Pourtant, vous êtes plus de 300 sur la page et seulement un noyau dur d’une quinzaine de personnes actives. Où êtes-vous, les autres ? Que faites-vous ? Me lisez-vous ? Je suis curieuse de savoir comment vous avez atterri ici. J’ai l’impression que vous savez tout de moi, à force, j’ai envie d’apprendre à tous vous connaître.
Je vous l’avais promis il y a deux ans et demi et ce n’est pas sans difficultés que j’y suis parvenue. Quoi qu’il en soit, j’ai réussi et j’ai réussi pour vous et grâce à vous. Cette promesse, elle me tenait à cœur, même empreinte d’une certaine forme d’égoïsme. Bientôt, je ne serai plus la seule à connaître la fin et bientôt, je pourrai en parler… En français. Si cette promesse n’est pas encore pleinement achevée, elle est toutefois déjà tenue. Cette promesse, je me l’étais autant faite à moi-même qu’à vous et ce, alors que je me jurais de terminer mon propre roman et de le publier officiellement. En début d’année, j’ai tenu parole pour moi, aujourd’hui, je l’ai tenue pour vous.
Non, ces dernières années n’ont pas été faciles, surtout professionnellement car, comme vous le savez, je traduis sur mon temps libre en plus de mes projets personnels à côté. Et comme vous le savez probablement aussi, je n’ai absolument aucun diplôme, aucune expérience, aucune formation dans le domaine de la traduction. Étant parfaitement autodidacte, la tâche relève quasiment du miracle. Et pour ceux qui l’ignorent encore : je ne traduis que dans le métro 😉 Mais je ne suis pas maso. Je n’aime pas me faire du mal. Je me suis plainte, oui, j’ai parfois déprimé, je ne vais pas vous le cacher, mais je n’ai jamais lâché. J’ai donné beaucoup de temps et d’énergie dans cette oeuvre et à présent, j’espère qu’elle sera bientôt officiellement reconnue. En attendant, elle a été réalisée pour vous, un challenge personnel que j’ai relevé et qui m’a appris autant sur moi-même que sur la langue anglaise. Mais surtout sur les gommiers et l’argot australien. Ah, Ellie et ses arbres…
À présent, une nouvelle tâche démarre pour moi : LA RELECTURE. Je vous donnerai probablement les derniers chapitres vaguement corrigés avant de me lancer dans la fastidieuse relecture des enfers. Reformuler quelques phrases, revoir quelques non sens, il y en a sûrement, corriger des fautes, il doit y en avoir à la pelle… Mais si je ne donne pas vite quelque chose en pâture aux 80% qui trépignent d’impatience, j’ai peur de finir dévorée par mes chats par procuration !
333 pages. 17 chapitres, 1 épilogue. Une moyenne de 113 000 mots. Vous verriez l’état de mon livre, il est en lambeaux 🙁 Mais ce soir, il est tout content car il rejoint enfin ses potes de chez J’ai Lu sur son étagère. Il les avait pas vus depuis deux ans et demi !! 😉
Parce que je vous ai fait une promesse.
Parce que je suis quelqu’un de parole.
JE PEUX ENFIN VOUS L'ANNONCER :
BIENTÔT en français
PS : Vous savez qu’à la base, j’ai pas le droit ? 😀 C’est la mauvaise influence d’Ellie, ça.
Bonjour, je suis entrain de relire la série de livre Tomorrow et je découvre avec grand plaisir que vous avez fait la traduction comment y avoir accès svp ?